Au-delà des préoccupations mondaines

Aujourd’hui, mes yeux se sont portés sur un koan* qui a allumé une lumière dans mon esprit. Généra-t’il aussi une lumière en vous ? Le voici « Quand un homme ordinaire atteint le savoir, il est sage. Quand un sage atteint la compréhension, il est un homme ordinaire. »
Plus je consacre ma vie à la sagesse, à l’application d’une philosophie de vie et à l’introspection pour analyser les écarts entre ce que je sais et ce que je fais, entre ce que je crois et ce que les sagesses traditionnelles décrivent, plus je travaille à libérer mon esprit des huit préoccupations mondaines (huit charmas mondains) et ainsi ne pas laisser mon esprit se laisser emporter par :
1. Le gain.
2. La perte.
3. La bonne réputation, les sons agréables, les paroles plaisantes.
4. La mauvaise réputation, les sons désagréables, les paroles déplaisantes.
5. Les louanges.
6. Les critiques.
7. Le bonheur.
8. La souffrance.
Ces huit préoccupations mondaines sont sources de bien des tourments. Elles nous éloignent de la paix, de l’authenticité et d’une vie réussie. Vous savez, une de ces vies dont nous pourrons être heureux quand nous serons vieux. Une vie qui nous aura demandée des sacrifices, du courage, de la persévérance, de l’auto dérision, de l’inspiration, de l’autonomie, du sens de l’autre, de la lucidité, de l’humilité, de la foi en ce que nous créons à chaque instant et en les résultats qui ne manqueront pas d’advenir. Une vie qui nous aura apportée un sourire intérieur, de la sérénité, de la tolérance, de la compassion, du bien-être, de la satisfaction, de la confiance, de l’assurance, et plus que tout, de la simplicité et un goût pour l’ordinaire qui éloigne du besoin de plus ou de mieux, qui reconnecte à la source et à l’essence de toute création : l’harmonie et l’amour.
Alors devenez sage pour retrouver le goût de l’ordinaire, cet ordinaire magique, plein de folie et d’irrationnel, créatif, inné, intense, illimité, infini, inclusif, sans cesse renouvelé, abondant, précieux, éblouissant, immanent. Cet ordinaire qui met du sacré dans chacune de nos pensées, chacune de nos paroles, chacun de nos actes. Cet ordinaire qui ne nous éteint pas mais nous invite à donner au monde ce que nous sommes fondamentalement, sans forcer, sans jouer un rôle, sans imposer, sans attendre de reconnaissance en retour, tant nous avons déjà tout en nous : l’abondance.

Christelle Hauteville-Chadorla

* un kōan, une courte phrase ou brève anecdote absurde ou paradoxale utilisée dans certaines écoles du bouddhisme zen comme objet de méditation ou pour déclencher l’éveil (wikipedia)

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Christelle Hauteville Chadorla

Philosophe – Auteure –  Chroniqueuse

L’alliance de 2 belles cultures, française et bhoutanaise, unissant raison, spiritualité et sagesses bouddhistes, pour plus de lucidité et de conscience.

Egalement :
– Formatrice et thérapeute en Libération émotionnelle, mentale et karmique, dans une approche de psychologie, philosophie et méditations bouddhistes appliquées
– Fondatrice et gérante du centre bouddhiste Chadorla

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