Se libérer de l’attente désespérée

Ces derniers temps, je voyais une part de moi « suspendue », attendant depuis longtemps. Elle était là, attendant d’être visitée par qui la voyait. L’attente n’avait plus de raison d’être. Elle s’est dissoute du fait de laisser la conscience à l’intérieure. Il n’y avait plus que de l’attente par habitude, attendre pour attendre, attendre pour faire perdurer l’espoir, attendre dans un « entre deux » car la suite n’est pas encore advenue. L’attente s’est transformée en espace ouvert et le moment présent est là plus que jamais, simple, joyeux, calme, plein, satisfait, à l’écoute, doux. La félicité dont je parlais dans un article précédent fait son nettoyage pour s’installer.
To be continued.

« Je peux devenir ce que je veux être et ne plus être ce que je suis déjà », Traleg Kyabgon. L’impermanence est mère de transformation, dissolution, création. En semant chaque jour les graines qui germeront demain, en observant inlassablement les émotions depuis l’intérieur pour les apaiser puis les dissoudre, en laissant la conscience connaitre autrement ce qui se passe en nous et autour de nous, de jour en jour plus subtilement, c’est ainsi que nous influençons le devenir. La colère devient patience, l’orgueil devient bienveillance, l’insatisfaction devient équanimité, l’attachement devient accueil et contentement, l’ignorance devient sagesse, le mal-être devient félicité, le contrôle devient lâcher-prise, les limites deviennent l’incommensurable, le doute devient clarté, la peur devient sérénité, le manque devient tout, l’impatience devient le moment présent, la mentalisation devient espace ouvert. Oui, en semant chaque jour de nouvelles graines dans notre esprit, tout est transformable. Pour cela, un écueil est à éviter : ne pas attendre de sensations agréables immédiates. Si sensation agréable, accueillir. Si sensation neutre, accueillir. Si sensation désagréable, accueillir. Pour cela, des qualités fondamentales sont à entretenir : persévérance, patience, vision à long terme. Cela en vaut la peine. Tout dépend de ce nous percevons au loin à l’horizon, de nos perspectives. N’abandonnez pas la proie pour l’ombre. Ne laissez pas la réalisation s’éloigner pour des satisfactions immédiates temporaires. Bon courage ! Je suis de tout coeur avec vous.