Nous souhaitons tous avoir un impact sur le monde, dans sa globalité ou plus modestement autour de nous. Nous aimerions y apporter des changements, des améliorations. Nous avons des idées sur ce qui serait mieux, ce qui devrait être autrement. Peu importe la nature de l’impact que nous souhaiterions avoir, nous voudrions que notre monde réponde à nos attentes, à nos désirs. Nous attendons du monde qu’il matérialise nos désirs pour nous sentir heureux, apaisé, satisfait, contenté ou valorisé.
Mais alors, qu’en est-il du contentement ? Saurions-nous, après des années de pratique méditative et de réflexion, nous contenter d’accueillir le monde sans chercher à l’impacter ? Le plus grand saut vers l’éveil est-ce la réussite mondaine, la puissance ou est-ce d’accepter notre part d’impuissance, de cesser la lutte d’influence ? Faut-il bâtir un autre monde à force de désirs de mieux ou faut-il laisser le monde en paix en cessant de l’accabler, de le manipuler, de le triturer pour en faire notre pourvoyeur de réussite et de reconnaissance ?
Impacter le monde est-il une marque d’orgueil ou de puissance ? D’activités éveillées altruistes (Bodhisattva) ou de mégalomanie ? D’ambition ou d’instinct de survie ? D’intelligence ou d’entêtement ? D’humanité ou d’animalité ? Un peu de tout ça et d’autre chose ?
Mais surtout avec quelles intentions voulons-nous impacter ce monde ? Nous sentir glorieux ? Etre meilleur ? Nous protéger ? Aider autrui (altruisme pur ou besoin de nous donner une meilleure image de nous-même) ? Sauver le monde (de quoi, pour nous sentir puissant) ? Le rendre meilleur (sur quels critères et meilleur pour qui) ? Nous sentir vivant ?…
Et vous, comment cherchez-vous à impacter le monde ?
Comment cherchez-vous à vivre le contentement ?
Savez-vous concilier l’inconciliable ?
Avez-vous trouver la voie du milieu entre puissance et accueil, entre impact et contentement ?
Christelle Hauteville-Chadorla / Trinley Drolma