Nous avons tous besoin d’un cocon de douceur et de compassion, parce que nous souffrons tous, êtres ordinaires ou extra-ordinaires, pauvres ou riches, en marge ou en pleine réussite sociale, pétris de conformités ou en rébellion, jeunes ou vieilles âmes, en quête de protection ou protecteurs, timorés ou fonceurs, lents ou rapides, dominés ou dominants, chassés ou chasseurs… oui, chacun a besoin d’une bulle de douceur, de compréhension de ses souffrances ou tout du moins d’écoute et d’acceptation parce qu’il n’est facile pour personne de continuer, de maintenir le cap, de faire face à ses choix, de poursuivre malgré l’adversité et les obstacles, de faire sans reconnaissance, d’atteindre les objectifs, de survivre tout simplement.
Nous sommes tous de survivants en rémission, des perdants à venir car tout ce que nous avons érigés s’effondrera à plus ou moins long terme, tout ce en quoi nous mettons notre énergie en demande chaque jour davantage pour perdurer.
Nous sommes tous des êtres éphémères qui essayons de perdurer car rien n’est plus effrayant que la fin inéluctable de ce qui est là maintenant, que la non survenance de ce que nous aimerions voir advenir.
Nous sommes tous des êtres en souffrance, car il nous faut tenir, car il est impossible de lâcher-prise de nos espérances.
Nous sommes tous des êtres vulnérables cherchant à gagner l’invulnérabilité.
Nous sommes tous des êtres en quête d’un cocon accueillant nos failles sans remontrance.
Oui, mille fois oui… nous avons tous besoin d’un cocon de douceur.
Christelle Hauteville-Chadorla
Image libre de droit (Pixabay)